“Le numérique polluerait ainsi « cinq fois plus que l’ensemble du parc automobile français » selon plusieurs média (Le Point, Geo, France Bleu). D’autres affirment qu’il « consomme 5 fois plus de ressource que le parc automobile mondial » (France Info, Futura Science…). Pour le prouver, ils se basent sur l’excellente étude GreenIT. Mais autant le dire tout de suite, ces médias ne l’ont pas lue avant de la relayer. Car ce que dit cette étude, c’est que l’ensemble des équipements qui constituent le numérique mondial pèse autant, en kilogrammes, que 5 fois le parc automobile mondial. Ce chiffre permet de se rendre compte qu’Internet, qu’on imagine souvent « dématérialisé » est en fait constitué de matériel bien réel, et bien encombrant. Mais ce chiffre ne dit rien de la pollution, ni la consommation de ressources du numérique. Et puis, de quelle pollution parlerait-on ? Et de quelles ressources ? Il s’agirait alors de le préciser.
Si prompts à vouloir décrier le numérique et ses usages, les commentateurs oublient donc de lire les études, mais ils oublient aussi leur esprit critique au moment de faire des comparaisons.”

Lien vers l’étude complète : Empreinte environnementale du numérique mondial

Source : Écologie : arrêtons de faire du numérique un bouc-émissaire