De toute évidence, il faut introduire un processus éthique dans l’échange de données. Cela ne pourra pas se faire, affirme Morozov, par de simples changements de lois, comme le souhaitent les juristes spécialistes du numérique, ou par le développement de nouveaux outils, comme le désirent les hackers. Ces derniers se trompent dans leur analyse pour deux raisons : tout d’abord parce qu’ils ne comprennent pas que nombre d’entre nous peuvent céder à la tentation de confier certaines de leurs données personnelles en échange de services ou de biens. Ensuite parce que les hackers, avec leur discours sur la liberté absolue de l’information partagent les mêmes valeurs que les compagnies prédatrices qu’ils combattent.