Il y a beaucoup de chemin à faire, car encore trop de données publique ne sont pas ouvertes gratuitement et génèrent de juteuses rentes de situation pour les organismes publics qui produisent ces données. Vous en voulez quelques exemples ? Alors que les tribunaux de commerce remplissent une mission de service public, nécessaire au bon fonctionnement des entreprises et donc de notre économie, la consultation des bilans des entreprises qui publient leurs comptes annuels reste payante ! Alors que les greffes des tribunaux de commerce (et les greffiers qui les dirigent, ont gagné des fortunes à l’époque du Minitel avec leur service 3617 INFOGREFFE et ses dérivés, ce business obsolète perdure sur Internet… Est-il normal de devoir payer cher un intermédiaire, c’en l’occurrence le greffe du tribunal de commerce, simplement pour consulter une donnée publique, qui plus est fournie gratuitement par son producteur d’origine, à savoir l’entreprise qui publie son bilan ? D’autres exemples existent de services publics qui vendent leurs données avec l’IGN, Météo France ou encore l’INA, organismes publics dont le budget est en partie seulement financé par le budget de l’État mais dont une part significative des ressources provient de services payants basés sur les données et archives publiques qu’ils ont collectées… Clairement, Axelle Lemaire va devoir bousculer un peu le système établi pour arriver à ses fins… et ce ne sera pas forcément simple, en période de disette budgétaire !