“Quant au sexisme en tant que tel, «il ne constitue pas, comme le racisme et, depuis peu, l’orientation sexuelle, un cas de discrimination spécifique au sens du Code pénal». En clair, on sera plus sévèrement puni si l’on traite une femme de «sale lesbienne», ce qui relève de l’homophobie, que de «mal baisée», ce qui relève du sexisme. L’Alliance des sociétés féminines suisses (Alliance F) œuvre justement à faire entrer le sexisme dans le Code pénal – plus précisément dans l’article 261 bis, qui punit la discrimination et l’incitation à la haine. Sophie Achermann, directrice d’Alliance F, n’est pas surprise par le cas que nous lui soumettons. «Des études ont montré que les femmes journalistes sont bien plus attaquées que les hommes, sauf si ces derniers sont noirs ou homosexuels. Or, en cas d’insultes racistes ou homophobes, n’importe qui peut déposer une plainte. En cas de sexisme, seule la personne attaquée peut le faire, et doit avancer tous les frais de procédure.»”

Source : Atteinte à l’honneur – Peut-on impunément insulter une journaliste? | 24 heures