“Mais les dérives et les abus, comme le fort contrôle social de l’employeur et le stress d’une comparaison permanente, sont fréquents. Cela a parfois abouti au « ranking forcé », illicite en France depuis 2013 : cette pratique consistait à volontairement sous-noter un quota de salariés potentiellement « licenciables » pour insuffisance professionnelle.Ce fut le cas chez IBM, qui, dans les années 2000, attribuait à ses équipes une note entre 1 (très bon) et 4 (médiocre), avec un minimum de 3 % de « médiocres ». Amazon et Zalando ont récemment été épinglés pour avoir utilisé la notation à 360 degrés pour faire régner un climat de travail détérioré. « Avec le ranking, on ne demande plus aux salariés de bien faire leur travail mais d’être le meilleur », s’inquiète Yann Decroix.Sous ses apparences de « moyenne objective », la notation porte de nombreux biais. Le jugement personnel est facile, et il est impossible de négliger l’impact des relations entre deux salariés. « Le collègue peut être en rivalité avec no”

Source : La « guerre des étoiles » en entreprise, ou comment les salariés se notent tous, quel que soit le lien hiérarchique