https://i0.wp.com/www.beaude.net/no-flux/wp-content/uploads/2023/03/bb5911b_1677754815048-51-alexandercoggin-year-of-the-ear.jpg?resize=576%2C865&ssl=1

“C’est un phénomène que racontent surtout les plus de 35 ans. Des coiffeuses se sont mises à coiffer des gens qui ne leur parlaient plus. Des contrôleurs de train traversent des voitures dans lesquelles chaque voyageur a les yeux rivés sur un écran. Des caissières voient passer des clients, le téléphone coincé dans le cou, en communication avec des interlocuteurs invisibles. Des médecins observent des salles d’attente dans lesquelles on continue à s’asseoir automatiquement aux deux bouts, mais personne ne brise plus la glace. C’est la fin du bavardage. Pas des grands débats, mais du small talk comme on dit en anglais, « de la pluie et du beau temps » en version française, pour parler de ces petits échanges qui n’ont pourtant généralement pas grand-chose à voir avec la météo. «
Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
« Autrefois, il arrivait qu’on s’excuse auprès de son voisin de train quand, après avoir discuté, on sortait un livre. Comme si le mode par défaut était d’échanger. A présent, le mode par défaut, c’est d’être plongé dans son téléphone et de s’excuser si on doit lui adresser la parole », explique Diouldé Chartier, dont l’agence D’Cap Research a conduit plusieurs études en observation des comportements des usagers de la SNCF. »

Source : L’art perdu du papotage : « Quand les gens font la queue à la caisse, ils n’osent plus se parler »