Google peut-il devenir un musée ?

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Introduction

« Ni la matière, ni l’espace, ni le temps ne sont depuis vingt ans ce qu’ils étaient depuis toujours. Il faut s’attendre que de si grandes nouveautés transforment toute la technique des arts, agissent par là sur l’invention elle-même, aille peut-être jusqu’à modifier merveilleusement la notion d’art elle-même »

Paul Valéry, La Conquête de l’ubiquité, 1928.

Paul Valéry a vu juste. Dès l’instant où il relève que l’électricité offrira des pratiques différentes, il anticipe également le temps où le numérique fera de même. En effet et depuis quelques années, avec l’essor des données massives, d’Internet et de sa facilité d’accès, et des développements et progrès informatiques, l’art s’est vu être redéfini. Que ce soit en termes d’intelligibilité ou d’accessibilité, le domaine de l’art n’a pas échappé à la révolution du numérique. 

En témoigne le projet « Google Arts and Culture », initialement nommé « Google Art Project », lancé par le géant du Web Google en 2011. Il s’agit d’un service en ligne offrant gratuitement la possibilité de visiter des dizaines de musées via la technologie « Street View » de Google et de visualiser des milliers d’œuvres en haute définition. Ce projet a pour objectif, d’une part, de centraliser un maximum d’œuvres sur une même plateforme, et d’autre part, d’offrir des informations physiques et contextuelles sur les œuvres, c’est-à-dire de proposer une production de connaissances (Waters, 2011). 

Ce projet participe à une « remédiation numérique » (Beaude, 2017). En effet, « le numérique participe d’une recomposition des pratiques, plus ou moins profondes, de plus en plus diffuse et à un rythme très soutenu » (Beaude, 2017). Selon ces considérations, nous pouvons alors nous demander si Google peut-il devenir à son tour un musée ?

Pour ce faire, il s’agira premièrement de questionner en quoi Internet a redirigé la notion d’espace, à l’aulne de « Google Arts and Culture ». Dans les années 1990, on présentait Internet comme l’abolition de l’espace. Mais, finalement, Internet produit de l’espace. Simplement, les espaces de circulation changent. Concernant le projet « Google Arts and Culture », il s’agit de questionner la différence entre le territoire (que représentent les musées comme support traditionnel) et l’espace numérique. Ceci crée, d’une part, un véritable changement paradigmatique, et pose, d’autre part, la question de la décentralisation des œuvres de leur environnement primitif qu’est les musées. Toutefois, et comme le signale Beaude (2013), il s’agit plutôt d’une interspatialité. Ainsi, dans quelle mesure ce type de projet numérique « re-spatialise » la manière de rencontrer l’art ?

Deuxièmement, il s’agira de questionner en quoi le « Google Arts and Culture » modifie les pratiques scientifiques. En effet, et comme le montre la vidéo de présentation du projet d’Amit Sood « Building a museum of museums on the web » (2012), les technologies ayant fortement évolué et la haute résolution favorisant la découverte de détails artistiques, ces dernières permettent une interprétation différente des œuvres de ce que les sciences des arts proposaient jusqu’à présent. Ainsi, comment allier les perspectives informatiques aux théories fondées des sciences des arts ? Nous questionnerons et évoquerons la possibilité de créer une nouvelle science de l’art, incluant les théories physiques, informatiques et numériques par rapport à l’histoire de l’art traditionnelle. 

Où sont les musées ? Où sont les oeuvres ?

Au sein de cette partie, il s’agit d’interroger comment la révolution du numérique à modifier les notions d’espace et de société dans nos pratiques. Actuellement, la conception de l’espace est devenue problématique. 

Tout d’abord, l’espace a souvent été perçu comme un support où les éléments sont situés. Nous ne faisions que peu de différences entre l’espace et le territoire. Il est donc difficile de comprendre les pratiques contemporaines, notamment avec Internet. Ces considérations sont transposables au domaine de l’art, où les musées se présentent comme territoires et supports de pratiques culturelles. En effet et comme le souligne Serexhe (2010), « depuis des milliers d’années, toutes les cultures connaissent des techniques pour faire éprouver (…) une expérience voulue plus puissante, plus directe (…) ». A partir de cela, il y a eu une certaine idéalisation du présentiel, c’est-à-dire qu’une expérience muséale est l’une des seules à pouvoir permettre de ressentir pleinement la découverte d’éléments artistiques et culturels. 

Visite du Louvre et de La Joconde (source : LSI Africa)

Cette difficulté à penser l’espace par rapport au territoire témoigne, comme l’explique Beaude (2013), « d’une conception matérialiste de l’espace, dont il est difficile de se défaire ». Ce n’est qu’à partir du XVIIe siècle avec Leibniz et du XVIIIe siècle avec Kant que la pensée de l’espace a été renouvelée (Beaude, 2013). En ce sens, ces auteurs ont décrété que l’espace ne pouvait être uniquement assimilé à quelque chose de matériel, et, par conséquent, qu’il ne pouvait être qu’un support et un contenant, car, qu’est-ce qui le supporterait en retour ? 

Alors, et comme le signale Beaude (2017), « les conceptions positionnelles et matérialistes de l’espace, qui pouvaient sembler pertinentes dans un monde relativement stable, ne résistent (…) plus aux vitesses du présent ». Effectivement, et avec l’avènement du numérique, l’art purement matériel a évolué. En témoigne le projet « Google Arts & Culture » qui a évincé le territoire « musée » et le matérialisme « œuvres » en les numérisant sur une même plateforme digitale. Ceci ne remet pas en question l’expérience muséale, qui garde ses avantages comme ses inconvénients. Par exemple, le fait qu’il y ait trop de monde lors d’une visite est désagréable, comme nous pouvons le voir sur l’illustration ci-dessus avec la Joconde au musée du Louvre. Tandis que si nous découvrons la Joconde sur le « Google Arts & Culture », nous ne verrons que l’œuvre et non pas plusieurs smartphones la photographiant.

Ainsi, le projet « Google Arts and Culture » permet surtout de faciliter l’accès, et offre la possibilité d’être plus ouvert à d’autres manières d’aborder l’art. En effet et comme le souligne Beaude (2013), le but n’est pas d’envisager Internet et son espace face au territoire. Au contraire, il y a plutôt des articulations entre les deux. Selon l’auteur, « la distinction entre espace réel et espace virtuel relève d’une aporie préjudiciable, héritée d’une conception positionnelle et absolue de l’espace, en plus d’être matérialiste » (Beaude, 2015). En ce sens, nous pouvons voir comment Internet a révolutionné la manière de percevoir l’espace et le territoire, et que cette reconduction ne va pas de soi.

De plus, la révolution numérique a permis de reconsidérer les pratiques artistiques au sein d’un nouvel espace. Serexhe (2010) avait déjà anticipé cela, en mentionnant qu’avec les nouvelles technologies de l’image, le secteur culturel a l’opportunité de promouvoir un nouvel espace de communication. En effet, le « Google Arts and Culture » a offert la possibilité d’un nouvel espace et d’un renouvellement des pratiques artistiques. Ce projet relève de deux événements contradictoires mais complémentaires. Il s’agit, d’une part, d’une décentralisation (au sens de Beaude, 2017), c’est-à-dire que plusieurs milliers d’œuvres situées matériellement dans une multitude d’endroits se sont retrouvées sur une même plateforme. Elles ont donc été décentralisées de leur territoire initial. D’autre part et conjointement, nous assistons, avec ce projet, à une hypercentralité (Beaude, 2017), dans le sens où une partie de la culture artistique mondiale se retrouve sur une même plateforme. L’hypercentralité se traduit par « une concentration de la connexité et par continuité de la spatialité numérique » (Beaude, 2017). En effet, l’hypercentralité permet de concentrer les pratiques « en un nombre très limité d’espaces » (Beaude, 2013). Par exemple, il y a plusieurs musées à découvrir sur une même plateforme (comme on peut le voir ci-dessous sur la page d’accueil du site).

Accueil de la plateforme Google Arts & Culture (Source : Google Arts & Culture)

Deuxièmement, ces éléments et ces considérations sur l’espace permettent de voir le changement des pratiques, c’est-à-dire où le relationnel a désormais une importance capitale. En effet et comme le remarque Beaude (2013), l’espace est « le lieu de pratiques déployées tant localement que mondialement ». En ce sens, Internet est un lieu de synchorisation (Beaude, 2013, 2015, 2017) qui rend possible l’interaction (Beaude, 2013), et où Internet permet des multitudes d’échanges. La synchorisation, néologisme instauré par Beaude (2013), est défini comme « un processus qui consiste à se donner un espace commun pour être et pour agir ». Le « Google Arts & Culture » participe pleinement à ce phénomène. L’espace commun est la plateforme numérique, qui permet d’interagir en termes de pratiques artistiques. En effet, il est possible de visiter plusieurs musées, et d’observer, d’analyser des milliers d’œuvres. La force d’Internet est donc d’être :

« un espace unique, mais mondial. Il autorise donc une synchorisation entre un nombre considérable d’individus, d’objets et de ressources les plus diverses les unes des autres, aussi dispersées soient-elles »

(Beaude, 2013)

Google a bien saisi ce phénomène avec sa plateforme culturelle, où nous retrouvons une forte diversité d’œuvres d’art dans un même lieu. Cette activité permet un haut potentiel d’interactions sociales. En effet, la numérisation des œuvres, qui est une « puissante remédiation immatérielle » (Beaude, 2017), fait partie du phénomène de synchorisation et de la grande possibilité d’interagir. En ce sens, la numérisation, la synchorisation et l’espace numérique modifient considérablement les pratiques sociétales. 

Par conséquent, l’espace n’est dès lors plus matériel, mais relationnel. Ses interactions se voient modifiées, dans le sens où elles n’exigent plus de contact matériel. Dans le cadre du projet « Google Arts & Culture », nous n’avons plus besoin de nous rendre sur le territoire muséal pour découvrir des œuvres ou un artiste. La plateforme offre numériquement la possibilité de l’expérience et des pratiques artistiques. 

Ainsi, et comme le signale Beaude (2013), Internet ne s’oppose pas au réel. Il s’agit bien d’insister sur le fait que ceci ne va pas de soi, mais qu’il est tel. En effet, « Internet offre de nouvelles potentialités d’action et chacune des virtualités qui est ainsi actualisée, conjointement, change subrepticement le monde que nous vivons » (Beaude, 2013). 

Pour conclure cette partie, il est intéressant de citer une nouvelle fois Beaude (2013), qui explicite clairement ce changement paradigmatique lié à la situation spatiale : 

« Le décalage entre la compréhension que l’on a de cette dynamique et son effectivité est considérable. Il est d’autant plus important que la spatialité d’Internet présente très peu d’analogies avec les espaces antérieurs, plus familiers. Notre pensée s’est développée dans un environnement différent, régi par des logiques étrangères aux potentialités d’Internet. L’espace a considérablement changé, dès lors qu’il permet des synchorisations inédites, du local au mondial, comme autant de contacts potentiels entre les individus malgré l’étendue qui les sépare »

Beaude (2013)

La notion d’espace a donc fortement évolué avec la révolution numérique. Elle a posé bon nombre de questionnements (et en pose encore), comme nous l’avons vu, notamment dans le domaine de l’art, avec la distinction encore prégnante entre territoire et Internet. Il faut pourtant bien comprendre qu’ « en changeant l’espace, nous changeons la société » (Beaude, 2013). 

Zoomer pour mieux voir…

En plus de modifier les pratiques relationnelles et sociétales, Internet et ses potentialités transforment les pratiques scientifiques. Grâce aux nouvelles possibilités informatiques, les analyses, les méthodes, les données et les paradigmes ont été chamboulés et étayés. Comme le signale Beaude (2017), « ceci se fait largement en marges des sciences sociales ». En effet, nous assistons à une résurgence de la physique sociale. Ainsi, l’enjeu porte désormais sur de nouvelles données, souvent massives, et de nouvelles méthodes (Beaude, 2017). Si cela pose des questionnements pour les sciences sociales, quant est-il pour l’histoire de l’art ? Il semble légitime de poser cette question et de comparer l’évolution de ces deux sciences, sachant que certaines de leurs méthodologies se ressemblent.

Au sein du domaine culturel, Saez (2010) souligne qu’ « Internet est en voie de constituer la plus grande biblio-médiatèque du monde et la plus importante réserve de données scientifiques ». En effet, Internet, pour les arts, est un espace de création, de production artistique, de connaissances et de diffusion relativement important, qui interroge ces études. Ce questionnement émerge dès la fin des années 1980, où les experts ont commencé à réfléchir à la manière dont ils pourraient utiliser Internet pour présenter et interpréter les expositions d’art (Broun, 1994). Saez (2010) ajoute qu’en transformant ainsi la relation que nous avons avec la culture et ses études, « Internet bouscule (…) les politiques culturelles ». D’autres auteurs se sont aussi questionnés sur ce sujet, notamment Gomez-Mekia & Nicey & Vaezi (2016), qui signalent qu’il y a débat au sujet de « l’accès à l’information et l’impact du phénomène Google sur l’évolution, voire le bouleversement, des méthodes et stratégies de recherche d’information traditionnelles ». 

Concernant le « Google Arts & Culture », la numérisation des données « offre de nouvelles voies d’accès aux terrains de recherche » (Venturini & Cardon & Cointet, 2014). Amit Sood (2012), au sein de sa vidéo de présentation du projet, montre bien cela (en lien ci-dessus). Il s’agit de nouveaux outils numériques qui permettent de travailler sur des sources de données plus spécifiques. Il montre par exemple comment la possibilité du zoom permet de voir des détails inédits. Ainsi, les technologies numériques ne se mettent pas uniquement au service des méthodes de recherche traditionnelles, elles créent également de nouvelles méthodes, et par conséquent de nouveaux questionnements (Venturini & Co., 2014). 

Il existe donc plusieurs types de méthodes envisageables actuellement. Par exemple, et dans le cadre des sciences de l’art, il est possible d’utiliser les Digital Humanities, qui « interrogent la possibilité d’un dialogue entre sciences exactes et sciences humaines et sociales, dont les épistémologies sont traditionnellement séparées » (Plantin, 2013). Autrement dit, les informaticiens apportent leurs compétences computationnelles sur un projet de recherche en sciences humaines. Ceci est envisageable avec le « Google Arts & Culture », dans le sens où des outils tels que le Zoom Views et Art Camera permettent d’une part d’offrir des pratiques « ludiques » pour les amateurs, mais également des éléments essentiels à l’analyse d’œuvres d’art, comme l’exemplifie l’auto-portrait de Frida Kahlo (images ci-dessous), où les détails de la main du singe sont éminemment précis. En ce sens, les Digital Humanities apportent un paradigme disciplinaire novateur, car elles concernent et questionnent plusieurs champs et méthodologies. Cette méthode tend à allier approche subjective des sciences humaines et approche objective des sciences exactes. Ce type de changement paradigmatique pose éminemment bon nombre de questionnements, notamment en termes poétiques et esthétiques, qui ont une certaine importance en méthodologie traditionnelle.

Deuxièmement, il est possible de voir un autre type de méthode qui permettrait de redéfinir les sciences de l’art. Il s’agit des Cultural Analytics, qui « interrogent la possibilité de faire de la recherche en sciences humaines et sociales à partir de grandes masses de données » (Plantin, 2013). Le « Google Arts & Culture » semble pouvoir se prêter à ce type de méthode, sachant qu’il regroupe un grand nombre de données sur un même espace. Toutefois, ce type de méthodes révèle également des interrogations, notamment en termes de représentativité des données. 

Ainsi, les remédiations numériques, interagissant entre sciences sociales traditionnelles, sciences positivistes et sciences exactes, participent à la production de connaissances et de sens. Cependant, elles relèvent bon nombre d’interrogations. Comme le signale Beaude (2017), il s’agit « d’une crise d’ordre épistémologique », car les sciences humaines se questionnent désormais sur la manière d’appréhender leurs objets de recherche. Néanmoins, en termes d’analyse culturelle, il est encore difficile de voir à quel point l’empirisme, le pragmatisme ou le positivisme se sont installés. La crise épistémologique est fortement présente en sciences sociales, mais encore peu étudiée en histoire de l’art. Il semblerait tout de même qu’avec l’avènement des numérisations d’œuvres et la qualité suggérée, qu’elle n’y échappe pas. Il paraît évident que, notamment, le « Google Arts & Culture » offre une nouvelle possibilité en termes de production de connaissances et de facilité d’accès pour étudier, même si les tenanciers de la plateforme avoue rencontrer certaines difficultés (Proctor, 2011). Par exemple, Luc Vincent (directeur de l’ingénierie chez Google et responsable de Street View pour la plateforme) a exprimé son inquiétude quant à la qualité des caméras panoramiques pour capturer les oeuvres d’art (Pack, 2011). Ainsi, il y a des questionnements importants à avoir au sujet de l’intelligibilité. De plus, est-ce qu’utiliser des statistiques ou des méthodes empiriques pour interpréter les œuvres n’enlèveraient-elles pas la subjectivité caractéristique de l’interprétation en histoire de l’art ? 

De la même manière que pour les études littéraires, les humanités numériques n’ont peut-être pas encore transformé le territoire de l’historien de l’art. Néanmoins, et comme l’explique Moretti (2015) au sein de son article sur de nouvelles méthodes d’analyses littéraires, certains éléments méthodologiques nouveaux ont changé notre relation aux concepts pré-établis. Il s’agira désormais de voir comment l’histoire de l’art évolue. Ceci pose la question de savoir si seuls les historiens de l’art continueront d’analyser les oeuvres, ou si les physiciens et informaticiens s’en mêleront, comme nous pouvons déjà le constater en sciences sociales.

Conclusion

Pour conclure, nous avons vu que le domaine de l’art fait partie intégrante de la révolution numérique et que cela engendre des problématiques tant au niveau sociétal que scientifique.

Premièrement et en termes de pratiques, l’avènement numérique de la culture (et notamment avec l’exemple du « Google Arts & Culture ») a participé à la modification de la perception de l’espace. Les oeuvres n’étant plus uniquement présentes au sein d’un musée ou d’une galerie, mais se retrouvant numérisées avec qualité sur une plateforme Internet, font que la représentation de l’espace n’est plus la même. Il s’agit d’une évolution qui redéfinit la place de l’art dans notre société, mais également de ses pratiques. Allons-nous sur la plateforme « Google Arts & Culture » comme au musée ? Ce mouvement crée, comme nous l’avons vu, de nouvelles interrogations. Alors, Google peut-il devenir un musée ? Selon Amit Sood (2012) le but du « Google Arts & Culture » n’est pas de reproduire l’expérience muséale, mais plutôt de la compléter.

Deuxièmement, l’avancée informatique et technique modifie également le rapport que les experts entretiennent avec l’histoire de l’art. La discipline se voit être redéfinie, sachant que de nouvelles méthodes et données émergent, dans le but de faciliter l’accessibilité et l’analyse. Toutefois, faciliter ne signifie pas supprimer certains problèmes. Au contraire, il en crée d’autres.

Ainsi, « Google Arts & Culture » est un projet s’incluant pleinement dans les nouveaux rebonds, questionnements et avancées de la révolution numérique.

(Source : Google Image)


Bibliographie

Articles scientifiques:

Beaude, B. (2017). (re)Médiations numériques et perturbations des sciences sociales contemporaines. Sociologie et sociétés, vol 49, 83-111.

Beaude, B. (2015). Spatialités algorithmiques. Traces numériques et territoires, 135-162. 

Pré-Print de Boris Beaude, 2018, « Synchorisations réticulaires », in Temps et temporalités du Web, Valérie Schaefer (dir.), Presses Universitaires de Paris Ouest (PUPO), Paris, 28-52.

Broun, E.(1994). The Future of Art at the Smithsonian. American Artvol 8, 2–7.

Colin, A. (2013). Boris Beaude, Internet, changer l’espace, changer la société. Annales de géographie, vol 692, 466-479. 

Gomez-Mejia, G. & Nicey, J. & Vaezi, S. (2016). Questionner les pouvoirs éditoriaux de Google. Communication & langages, vol 188, 23-43.

Pack, T. (2011). The Google Art Project is a Sight to Behold. Information Today. vol 28.

Proctor, N. (2011). The Google Art Project: A new Generation of Museums on the Web?. Curator: The Museum Journalvol 52.

Articles de presse:

Saez, J.-P. (2010). Culture numérique et culture réflexive. L’Observatoire Hors-série 3, 3-8. 

Serexhe, B. (2010). Les arts numériques dans la société de la connaissance et du divertissement. L’Observatoire Hors-série 3, 17-22.

Waters, F. (2011). The best online culture archives. The Telegraph. Retrieved.

Ouvrage:

Valéry, P. (1928). La Conquête de l’ubiquité. Gallimard : Paris.

 Vidéo:

Sood, A. (2012). Amit Sood: Technologist. Speakers. TED. Retrieved.

Audrey Jubin