Pornographie à l’ère d’Internet : quand l’intime rejoint le domaine public

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La pornographie est un sujet tantôt libre et exposé en société, tantôt bannie et considérée comme scandaleuse. Totalement acceptée sous l’Empire romain, elle fut bannie et vue comme profondément immorale par la religion judéo-chrétienne. Traversant les siècles et les supports, la pornographie s’est développée sous de nombreuses formes au fil des siècles. Des sculptures de l’époque gréco-romaine exposant l’acte sexuel, de la littérature sur les différentes positions adoptables par les couples en Inde dans le Kâmasûtra, du tableau l’Origine du monde de Gustave Courbet, jusqu’au support vidéo depuis le développement du cinéma. Depuis l’avènement d’Internet, la pornographie a pu trouver un nouvel espace où se développer et croître, facilitant ainsi son accès et sa consommation. Mais cette prise de puissance de la pornographie inquiète les sociétés et les organes réflexifs qui éprouvent de la difficulté à statuer sur son sujet.

Du à son étiquetage comme thème tabou ou obscène, il est alors particulièrement compliqué d’interroger les consommateurs sur leurs pratiques (quel type de consommation, combien de temps, quels effets, etc.). Cependant, Internet offre une opportunité unique grâce aux traces numériques laissées par les utilisateurs. Il est possible d’avoir accès à des milliards de données sur la consommation de la pornographie pour des centaines de millions de consommateurs ; des données dont on n’a jamais pu avoir accès auparavant. Il est alors théoriquement possible de produire un savoir nouveau sur ce thème vu comme obscur et très difficile d’accès. Néanmoins, cette abondance de données et l’aisance à produire des résultats ne sont pas aussi évidentes qu’elles puissent paraître. En effet, on peut se demander dans un premier temps si les résultats et graphiques publiés au travers des Big Data ne sont-ils pas le fruit d’une vision profondément réductionniste de l’individu, faisant fi de tout écart entre consommation et pratique, prétendant pouvoir produire un savoir sur la simple analyse d’un grand volume de données. A cette interrogation peut se rajouter celle de l’éthique, qui est à mes yeux, d’autant plus importante. En effet, l’accès à ces données offre la capacité de produire un savoir qui est difficilement possible autrement. Cependant, la sexualité relève de la sphère la plus intime du sujet, et s’il est difficile de l’étudier par une demande préalable nécessitant le consentement, c’est parce que les individus veulent conserver leur intimité intacte. On peut alors se questionner sur la valeur éthique des études s’appuyant sur des données récoltées sans le consentement ouvert des individus, qui très certainement refuseraient que l’on puisse traiter leurs données ainsi. Et sur un degré supérieur, on peut s’interroger sur la valeur à accorder à une science produisant un savoir sur des individus, sans en respecter les valeurs fondamentales comme le respect de la vie privée et de l’intimité.

L’avènement de la pornographie par Internet

Sujet considéré comme tabou en société, le sexe et plus particulièrement la pornographie relève actuellement de la sphère privée des individus. La pornographie peut être définie comme « la représentation (sous forme d’écrits, de dessins, de peintures, de photos, de spectacles, etc.) de choses obscènes, sans préoccupation artistique et avec l’intention délibérée de provoquer l’excitation sexuelle du public auquel elles sont destinées » (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, 2020). Au risque d’être mal vu par autrui, les consommateurs cherchent souvent à cacher leurs habitudes qui pourraient être source de mauvais jugements. Afin d’éviter cet écueil, l’industrie pornographique a investi massivement dans les technologies afin de faciliter l’accès plus discret et plus personnel de ses produits. D’abord diffusée dans des cinémas spécialisés, elle a ensuite soutenu massivement le support VHS pour une consommation plus personnelle et moins exposante (Gibbs, 2015). Mais un véritable tournant dans cette industrie a été opéré lors de l’avènement d’Internet. En effet, l’émergence de ce dernier en tant qu’espace a permis une augmentation considérable des virtualités de chacun des individus (Beaude, 2012). Par sa capacité unique à être à la fois global et local, de fournir un lieu unique où tous les individus peuvent se rejoindre, Internet permet pour la première fois de l’humanité, la possibilité de la synchorisation (Beaude, 2012).  De ce fait chaque utilisateur peut exprimer son individualité la plus profonde en recherchant le contenu qui lui correspond. Internet a ainsi permis de réunir et de centraliser des milliards de contenus au travers de sites spécialisés, donnant la possibilité aux utilisateurs de trouver un espace accessible en tout temps et en tout lieu, regroupant leurs désirs les plus personnels.

Ainsi les pratiques sociales ont changé. Auparavant, les personnes échangeaient des cassettes vidéo de sexe (Avant Internet, les ados s’échangeaient des VHS de porno, 2012) nécessitant un achat du produit, un déplacement jusqu’au revendeur, puis rencontrer une personne ayant le souhait de regarder cette cassette, et enfin la nécessité de la rencontrer physiquement pour l’échanger. Aujourd’hui, les individus peuvent partager ce contenu avec une grande facilité, ne nécessitant plus que le partage d’un lien. De plus, Internet a amené avec lui de nombreuses caractéristiques modifiant les standards de l’industrie.  L’omniprésence/omnipotence de la gratuité sur le Web, la faiblesse voire l’absence de coût de la duplication de contenu, la possibilité pour les utilisateurs de voter sur la qualité de la vidéo, voire d’en produire eux-mêmes et de les exporter sur les sites appropriés contribuent à l’interaction entre individus. Il est donc nécessaire de concevoir Internet comme un espace résultant de relations réelles entre utilisateurs, pour l’appréhender au mieux (Beaude, 2012).

La consommation de produits pornographiques se faisant en grande majorité sur Internet, il est aujourd’hui beaucoup plus facile d’avoir des données dessus. En effet, par la structure même du Web, chaque utilisateur laisse des traces numériques, qui sont stockées par différents acteurs (navigateurs Web, moteurs de recherche, sites consultés). Ces derniers peuvent alors stocker ces données pour les revendre (plus de 93% des données des sites pornographiques sont revendues à des sites tiers (Maris et al, 2019)), ou bien être utilisées pour produire des résultats. Ces derniers sont alors une vision inédite de la sexualité, qu’aucun autre acteur n’avait pu mettre en avant de cette façon, avec une telle quantité de données.

Cependant, les résultats produits par l’industrie pornographique ou par les chercheurs s’appuyant sur leurs données posent quelques problèmes au-delà de la simple mise en avant de certaines consommations pornographiques plus ou moins acceptées socialement.

Comment analyser les données ?

Comme dit précédemment, la consommation de produits pornographique est très mal connotée socialement, entraînant la plupart des utilisateurs à cacher leurs agissements (en employant notamment des navigateurs privés étant censés protéger la vie privée des utilisateurs (Maris et al., 2019), ou les prélèvements SEPA des sites pornographiques sous un autre nom). Il en est de même avec les enquêtes faites sur le sujet. Il est très difficile de pouvoir trouver les fonds nécessaires pour étudier la sexualité des individus (et encore plus la pornographie). Et lorsque les fonds sont obtenus, il est délicat d’avoir des réponses sur la consommation réelle des utilisateurs tant le sujet touche à l’intime (Boislard & Poulin, 2015). A l’opposé, les entreprises et chercheurs en possession des données provenant des sites pornographiques ont des milliards d’informations à disposition avec aisance, accompagnés de l’idée de ne pas avoir le biais de fausses réponses à cause de la « gêne sociale »1. On pourrait se laisser penser qu’ils ont accès à une vérité « brute », honnête, correspondant non pas à ce que rapportent les individus mais sinon à leurs réelles actions. Ces données portent sur les goûts des utilisateurs, leur préférence, leur temps passé sur le site, le média utilisé pour accéder au site, etc. Ils sont alors en capacité de développer des connaissances sur la sexualité des individus avec beaucoup plus d’aisance que n’importe qui d’autres. Mais la conception selon laquelle obtenir un très grand nombre de données sur des individus – d’autant plus dans un domaine difficile d’accès – suffirait à produire un savoir, pose de nombreux problèmes.

Tout d’abord, les données obtenues de la part des sites, ne sont que des corrélations entre les activités des utilisateurs et le produit qu’ils consomment. Or la corrélation, même forte, n’est pas synonyme de causalité. Ces indicateurs n’informent en rien sur pour quoi tel utilisateur consomme tel type de produit. Ces interprétations s’appuyant uniquement sur des corrélations sont sources de nombreuses erreurs. En effet, bien que les corrélations fortes soient considérées comme vraies en Physique, elles ne sont pas génératrices de savoir en Sciences Humaines lorsqu’elles sont prises isolément (cours de Beaude, 2020). Le lien obtenu entre les différentes variables pourrait relever de corrélations fallacieuses ou bien même répondre à « l’effet cigogne » (cours d’Antionetti, 2016).

Un autre problème majeur concernant ces études porte sur le choix de la récolte des données. De nombreux sociologues (Bourdieu, Durkheim, Boudon, etc.) ont décrit que les goûts et les choix des individus dépendaient de leur classe sociale, jusqu’à influencer leurs préférences alimentaires (Bourdieu, 2016). Ainsi, les individus ont des désirs et des envies qui correspondent à leur classe sociale, forgés par leur habitus (Bourdieu, 2016). Et les désirs et plaisirs sexuels n’ont de raison d’échapper à cette règle (Baumgartner et al., 2014). Cependant avec le traitement massif de milliards de données, tout ceci est effacé. En effet, des données d’utilisateurs venant de continents différents, ayant une culture différente, une langue différente, d’âge différent, n’ayant pas les mêmes accès à l’éducation (et d’autant plus sexuelle !) et à Internet, sont mélangées uniformément comme si chaque être humain était transposable avec un autre. Ce gommage du contexte entraîne de nombreux biais sur l’interprétation des résultats (Beaude, 2015).

On peut tout d’abord se demander la raison de la consommation de ce type de contenu. Le visionnage des produits de l’industrie pornographique ne répond pas aux mêmes attentes des utilisateurs. En appui sur une étude qualitative portant sur le visionnage de vidéo pornographique sur Internet chez les adolescents, la quasi-totalité des interviewés disent regarder du contenu pornographique pour apprendre sur le sexe (Rothman et al., 2015). De même, une étude portant sur 319 adolescents rapporte que 85% d’entre eux en consomment, et que cette dernière aurait pour fonction développementale dans l’exploration de sa sexualité (Puglia & Glowacz, 2015). Ici, l’accès à ces sites remplit un rôle bien différent que l’on pourrait penser de prime abord avec une simple corrélation. Cependant, un même clic, un même visionnage, un même mot-clé renvoyant à des besoins et des attentes éminemment différentes (allant de l’onanisme à la curiosité) sont englobés et perdent tout leur sens.

Dans cette direction, on peut oser se demander si la consommation de pornographie par les jeunes qui utilisent ce média pour en parti s’informer, n’est pas en fait induit par les algorithmes des sites. Ces derniers proposent des contenus en fonction de leur popularité et de leur appréciation par les utilisateurs (à l’aide de la fréquence de visionnage, et du ratio « upvote/downvote »), appelés aussi algorithmes de popularité par Dominique Cardon (Cardon, 2015). Ainsi les jeunes étant en phase de découvertes, pourront davantage être exposés à ce que les sites mettent en avant. In fine, suivant une sorte de prophétie auto-réalisatrice, on risquerait de conclure que les jeunes aiment tel type de contenu parce qu’ils le visionnent alors que ce type de contenu est regardé parce qu’il est proposé au détriment d’un autre. Il est donc problématique de construire le savoir uniquement en appui sur le Big Data sans pour autant redonner le sens que donnent les acteurs à leurs actions.

On peut aussi s’interroger sur la qualité du choix du proxy pour obtenir les données. En effet, la popularité des sites sur Internet évoluant rapidement, il est essentiel de savoir si un site est aussi populaire qu’un autre dans d’autres pays, pour quelle tranche d’âge, si l’accès à des plateformes pornographiques est légale ou non, quel type de pornographie est prohibé2, etc. Un site n’offrira pas les mêmes services et n’aura pas la même popularité au fil du temps. Le comparer d’une année sur une autre peut produire des erreurs d’interprétation. Il se peut qu’un contenu fort populaire sur un site le devienne moins quelques années plus tard, non pas par baisse d’intérêt mais parce que la population friande de ce genre de contenu s’est déplacée sur une autre plateforme (à l’image du déplacement des jeunes de Facebook avec Instagram et Pinterest, (Site web Statista, 28.12.2019).

Enfin, un autre problème majeur de la conception d’un savoir sur la simple réunion d’un grand volume de données suffisamment important pour avoir une valeur qualitative, c’est que la consommation ne dit rien de la pratique. Dans le cas des recherches sur Google, plus de la moitié des recherches sur du sexe violent est faite par des femmes (Stephens-Davidowitz, 2017). Or, il est somme toute raisonnable de penser que la moitié des femmes ne cherchent ni à être violée, ni même à subir des violences lors de leurs rapports sexuels. Ici il est manifeste que ces recherches ne correspondent pas à ce que souhaitent vivre les femmes. Néanmoins, le lien peut être moins évident à éviter lorsqu’il est plus subtil, par exemple dans le cas des personnes hétérosexuelles consommant du contenu homosexuel ou paraphilique. Les individus peuvent le consommer par fantasme, ou même pour canaliser une pulsion (cour de Roman, 2018). Ainsi il serait intéressant de s’appuyer sur ces grands volumes de données qui offrent des corrélations inédites, tout en essayant de produire du sens sur les possibles liens entre ces variables, afin de comprendre pourquoi tel individu consomme tel contenu, et être au plus proche de la singularité humaine.

Dans cette volonté à produire un savoir sur les données obtenues des individus effectuant des recherches sur Internet, un aspect majeur est occulté ; le respect de la privacité.

Un savoir non-éthique

Les études académiques entourant la sexualité ont été peu nombreuses et très difficiles à réaliser pour plusieurs raisons. Pour en expliciter quelques-unes, considérons tout d’abord que l’accès à des fonds de recherche de la part de l’Etat est particulièrement difficile dû à la mauvaise étiquette sociale qu’a cet objet en science et en société (Kring, 2013). Ensuite s’ajoute la complexité à recruter des participants pour répondre à ce type de recherche, et la difficulté à obtenir des réponses véritables (reflétant les pratiques réelles) (Boislard & Poulin, 2015). Un objet aussi sensible socialement, relevant de la sphère la plus privée, implique que les individus soient réticents à le partager. Cependant, les études en appui sur le Big Data esquivent toutes ces barrières en s’appuyant directement sur les traces produites par les individus, et s’offrent la prétention d’obtenir une vérité, voire la vérité3. Cependant, elles négligent un concept fondamental qui est le respect de la vie privée des individus. En effet, Internet est connu pour son laxisme sur le respect de la privacité. Des données sont récoltées en permanence sur les utilisateurs qui sont ensuite stockées pour être revendues ou étudiées. Dans le cas des études sur la pornographie des internautes, les données ont été récupérées sans pour autant leur demander leur consentement. Or, il est probable qu’ils ne voudraient pas qu’on exploite leurs données si on leur posait explicitement la question (Cardon, 2015) ! Ce décalage entre la recherche du consentement dans les recherches dites des sciences humaines, et son absence dans celle s’appuyant sur le Big Data semble relever d’une conception profondément différente de la nature humaine. Les sciences sociales computationnelles, issues des sciences naturelles éminemment positivistes, s’appuient sur une appréhension du savoir sur l’humain tel que le prônait Auguste Comte en 1844 pour la physique sociale (Comte, 1844). La seule observation suffit pour produire un savoir. In fine, on peut étudier les humains comme tout autre objet en physique. Or, la privacité est peut-être le symbole le plus marquant que l’humain est une entité réflexive, et qu’aborder l’humain avec une conception atomiste est problématique. En effet, comme le propose Hacking, les sciences sociales se distinguent des sciences naturelles par un « effet de boucle » (Hacking et al., 1999). Le savoir produit par les scientifiques sur les individus va modifier leurs comportements ; ils peuvent être en accord avec ce savoir, le réfuter, voire refuser de produire du savoir dessus. C’est au cœur de cette réflexivité qu’existe le concept de privacité chez l’être humain. Concevoir les données sur les individus comme les données sur les rochers, c’est faire fi de l’unicité de l’être humain et son intelligibilité. On peut alors se demander si les savoirs produits au travers des Big Data sont éthiques ? Plus grave, dans le cas des thématiques reliant à la sexualité, on peut se questionner sur la légitimité des connaissances produites dans l’absence d’un consentement éclairé explicitement déclaré, qui le cas échéant réduit grandement le nombre et la qualité des réponses.

Conclusion

Indéniablement, Internet a modifié en profondeur la société. Du fait de sa capacité à être à la fois global et local, visuel et auditif, le Web peut répondre aux besoins les plus différents et spécifiques (Beaude, 2012). L’industrie pornographique a su en tirer les bénéfices immédiats, en permettant aux individus de consommer un contenu toujours plus spécialisé, le plus souvent gratuit, depuis n’importe où dans le monde, et dans la plus totale discrétion. Alors que les études faites jusqu’alors par les sciences humaines sont rares parce que difficiles, les sciences sociales computationnelles évitent la difficulté par l’exploitation des traces numériques qui sont légion. Bien que de prime abord, elles semblent pouvoir résoudre les problèmes contingents des sciences humaines, d’autres difficultés d’ordre épistémologiques font surface. Peut-on amoindrir le volume d’être des individus en le réduisant à leurs traces numériques ? Qui et que représentent lesdites traces ? S’autorise-t-on à les étudier sans le consentement des individus, qui la plupart du temps sont réticents à répondre car cela relève du domaine du privé ? A toutes ces questions, il me semble nécessaire d’y réfléchir avec urgence. Loin d’une volonté d’opposer les sciences sociales computationnelles et les sciences humaines ; c’est plutôt le souhait d’articuler au mieux deux disciplines, dont l’une a la technicité et l’autre l’expérience.


Bibliographie

Antionetti, P. (2016) Statistique II : Statistique multivariée, [notes prises dans le cours]

Avant Internet, les ados s’échangeaient des VHS de porno. (2012, juin 20). LExpress.fr. https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sexualite/avant-internet-les-ados-s-echangeaient-des-vhs-de-porno_1128802.html

Baumgartner, S. E., Sumter, S. R., Peter, J., Valkenburg, P. M., & Livingstone, S. (2014). Does country context matter? Investigating the predictors of teen sexting across Europe. Computers in Human Behavior, 34, 157‑164. https://doi.org/10.1016/j.chb.2014.01.041

Boislard, M.-A. P., & Poulin, F. (2015). Limites des données autorapportées sur les comportements sexuels des adolescents. Sexologies, 24(1), 25‑28. https://doi.org/10.1016/j.sexol.2014.06.001

Beaude, B. (2012). Internet, Changer l’espace, changer la société, FYP (S.2/3/4).

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Maris, E., Libert, T., & Henrichsen, J. (2019). Tracking sex : The implications of widespread sexual data leakage and tracking on porn websites. arXiv:1907.06520 [cs].
http://arxiv.org/abs/1907.06520

Pornographie. (s. d.). Dans Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales Consulté 2 janvier 2020, à l’adresse https://www.cnrtl.fr/definition/pornographie

Puglia, R., & Glowacz, F. (2015). Consommation de pornographie à l’adolescence : Quelles représentations de la sexualité et de la pornographie, pour quelle sexualité ? Neuropsychiatrie de l’Enfance et de l’Adolescence, 63(4), 231‑237. https://doi.org/10.1016/j.neurenf.2015.01.007

Roman, P. (2018) : Psychopathologie clinique et psychanalyse de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte, 4

Rothman, E. F., Kaczmarsky, C., Burke, N., Jansen, E., & Baughman, A. (2015). “Without Porn … I Wouldn’t Know Half the Things I Know Now” : A Qualitative Study of Pornography Use Among a Sample of Urban, Low-Income, Black and Hispanic Youth. The Journal of Sex Research, 52(7), 736‑746. https://doi.org/10.1080/00224499.2014.960908

Statista, récupéré le 28.12.2019 de https://www.statista.com/statistics/253577/number-of-monthly-active-instagram-users/

Stephens-Davidowitz, S. (2017). Everybody Lies : The New York Times Bestseller. Bloomsbury Publishing.

  1. Seth Stephens-Davidowitz, un chercheur de Google spécialiste des données, annonce lors d’une interview donnée à The Atlantic qu’il y a un écart majeur entre ce que les gens recherchent sur Internet et les réponses aux questionnaires. Google est la vérité car c’est l’expression réelle des gens à l’abri du regard des autres (Khazan, 2017)
  2. Actuellement, 53 pays n’ont pas de loi punissant la pédopornographie (Despite Increase in Global Child Portection Laws, Many Countries Still Do Not Consider Child Pornography A Crime, s. d.
  3. Le titre du livre du chercheur de chez Google est assez explicite: « Everybody lies. What the Internet Can Tell Us About Who We Really Are ». Le chapitre 4 l’est d’autant plus : Digital Truth Serum (Sephens-Davidowitz, 2017)

Paul Leprevost