Ce cours vise à offrir aux étudiants une connaissance approfondie des enjeux sociaux et politiques d’Internet.
Après l’écriture, le livre, la presse, la radio, le télégraphe, le cinéma, la photographie, le téléphone, puis la télévision, Internet s’inscrit dans le prolongement des techniques de communication. L'acte le plus élémentaire de la communication consiste essentiellement en la transmission d’informations dans l’espace et dans le temps. Ces techniques permirent de transmettre des informations plus loin, plus tard et à plus d’individus, en perfectionnant et en spécialisant régulièrement les moyens de cette transmission.
L’interaction sociale, la constitution des identités, des cultures et des organisations sociales s’est ainsi déployée sur des distances de plus en plus importantes. Cet enseignement propose d’inscrire Internet dans le prolongement de cette histoire des médiations sociales, afin de mieux en saisir la singularité, l’efficience, mais aussi les vulnérabilités.
Cet enseignement se divise en deux approches distinctes. La première, sous forme de cours, propose de situer les débats contemporains sur les enjeux sociaux et politiques d’Internet, dans le contexte plus général du changement des modalités pratiques de l’interaction sociale. En changeant profondément l’espace qui est entre nous, Internet crée de nouvelles relations et de nouvelles virtualités constitutives de nos existences, de nos coexistences et de nos existences à venir. Nous discuterons successivement de nombreux enjeux, parmi les plus saillants, soulignant la pluralité des problématiques associées à l’émergence d’Internet, tout en rappelant à quel point il s’agit, essentiellement, de problématiques relationnelles, sociales et politiques. La dimension technique d’Internet sera ainsi toujours située entre les intentions et les actions, comme dispositif et comme projet, en considérant son agentivité, mais aussi l’environnement qui la rend possible (détails des séances ↓).
La seconde approche, sous forme de séminaire, est plus exploratoire. Elle vise à mettre en lumière l'impact environnemental du numérique, en l'insérant dans le contexte plus vaste des actions anthropiques. Ce séminaire se concentrera sur la relation entre l'usage du numérique et son empreinte écologique. Nous traiterons diverses problématiques liées à la technologie, soulignant leurs dimensions biophysiques, techniques, sociales et politiques. Pour un changement durable, il est crucial d’identifier les actions ayant un impact écologique majeur et de ne pas entretenir la confusion entre le tri des courriels et des enjeux plus conséquents tels que la publicité ciblée, le minage de bitcoin ou l'intelligence artificielle, mais aussi les transports, le chauffage ou l'alimentation. Ce séminaire propose de ne pas éclairer les enjeux écologiques du numérique à la lumière de sa matérialité, mais d’éclairer sa matérialité par la considération de la pluralité des pratiques qui sous-tendent notre existence, bien au-delà du numérique. (détails des séances ↓).
Notions abordées dans cet enseignement :
Alternative facts, Astroturfing, Biais, Big data, Bitcoin, Blackbox society, Blockchain, Clickbait, Code is law, Code/Space, Cookies tiers, Crowdfunding, Crowdsourcing, Cyberculture, Cyberespace, Cybernétique, Cyberwarfare, Darknet, Deep learning, Deep Web, DeepFake, Digital labor, DNS, DRM (Digital Rights Management), Droit à l’oubli, Droits voisins, Déconnexion, Echo Chamber, Economie de l’attention, Economie du partage, Economies d’échelle, Economie de l'intention, Effets de réseau, Fake news, FEMO (Fear of Missing Out), Filter bubble, Fractures numériques, GAFAM (BATHX, NATU…), Geolocalisation, Gouvernance d’Internet (ICANN, ISOC, IETF, RFC, IGF…), Hacking, IoT, Machine learning, Matérialité, Neutralités du net, P2P, Positivisme, Post truth society, Publicité ciblée, Revenge Porn, Réalité augmentée, Réalité virtuelle, Réductionisme, Slacktivisme, Sécurité, Tor, Virtuel. (détails des séances ↓).
Séance C0 - lundi 25 septembre 2023
Introduction - Enjeux sociaux et politiques d'Internet
Séminaire S0 - lundi 25 septembre 2023
Introduction - Environnements et numérique
Séance C1 - lundi 2 octobre 2023
Internet, un dispositif technique & un espace politique
Séance C2 - lundi 9 octobre 2023
Internet, une utopie ?
Séance C3 - lundi 16 octobre 2023
Les utopies d’Internet 1
Séance C4 - lundi 23 octobre 2023
Les utopies d’Internet 2
Séance C5.1 - lundi 30 octobre 2023
Code is law ?
Séance C5.2 - lundi 30 octobre 2023
De l’abolition de l’espace… à l’émergence des territoires
Séance C6 - lundi 13 novembre 2023
De la gratuité… à la propriété
Séance C7 - lundi 20 novembre 2023
De la liberté d’expression… au ciblage de l’individu
Séance C8 - lundi 27 novembre 2023
De l’intelligence collective… à l’intelligence artificielle
Séance C9 - lundi 4 décembre 2023
De la décentralisation… à l'hypercentralité
Séance C10 - lundi 11 décembre 2023
De la résilience… à la vulnérabilité
Séance S1 - lundi 2 octobre 2023
Droits à la réparation
Séance S2 - lundi 9 octobre 2023
Data Centers
Séance S3 - lundi 16 octobre 2023
5G
Séance S4 - lundi 23 octobre 2023
Visioconférences
Séance S5 - lundi 30 octobre 2023
Courriels
Séance S6 - lundi 13 novembre 2023
Streaming
Séance S7 - lundi 20 novembre 2023
Bitcoin
Séance S8 - lundi 27 novembre 2023
Jeux vidéo
Séance S9 - lundi 4 décembre 2023
Publicités ciblées
Séance S10 - lundi 11 décembre 2023
Intelligences artificielles
Conclusion - lundi 18 décembre 2023
This is not Cyberspace anymore !
Conclusion - lundi 18 décembre 2023
L’arbre qui cache la forêt ?
L’espace qui est entre nous
"The best minds of my generation are thinking about how to make people click ads, that sucks."
Qu’est-ce qu’Internet ?
Notions (Internet) : suite des protocoles Internet (TCP-IP), commutation de paquets, DNS, Request for Comments (RFC), couche physique, de liaison de données, réseau, transport et application, numérisation.
Notions (Web) : Internet/Web, Hypertexte, HTTP, HTML, CSS, Javascript, Web 2.0, cookie, Ajax.
Gouvernance d’Internet : ISOC, ICANN, IETF, TLD, ccTLD, espace, enjeux sociaux, enjeux politiques
Références ↓
Internet Society, Un bref historique de l’Internet, 1997
CERN, Brève histoire du Web, 2001
Martin Dodge & Rob Kitchin, Atlas of Cyberspace, 2008
Lecture
John Perry Barlow. 1996. "A Declaration of the Independence of Cyberspace". EFF.
- Version française
- Vidéo
Turner, Fred, 2012, Aux sources de l’utopie numérique C&F éditions (préface de Dominique Cardon).
Version originale : From Counterculture to Cyberculture: Stewart Brand, the Whole Earth Network and the Rise of Digital Utopianism, 2006, University of Chicago Press.
Internet abolirait la distance, mais aussi les contraintes territoriales, rendrait négligeables les couts de transmission de l’information et permettrait une expression anonyme et individuelle.
Notions (espaces) : cyberespace, espace, territoire, synchôrisation, ubiquité, pervasivité, télétravail, enseignement à distance, Mooc, virtuel/réalité augmentée/réalité virtuelle
Notions (gratuités) : économie d’échelle, cout marginal, effet de réseau, logiciel libre (free software), free culture, copyleft, creative commons
Notions (libertés) : avatar, anonymat, pseudonymat, nétiquette, newsgroup, pages personnelles, blogs, médias sociaux, lanceurs d’alerte
Références ↓
Lessig Lawrence. 2004. Free Culture, The Penguin Press (version française).
Chris, Anderson. 2009. Free: The Future of a Radical Price Culture, Hyperion.
Internet permettrait de faire émerger de l’intelligence par la simple mobilisation effective des compétences individuelles et serait plus résilient en privilégiant la décentralisation du dispositif technique.
Notions (intelligence) : légitimité a priori / a posteriori, stigmergie, folksonomies, crowdsourcing, crowdfunding
Notions (décentralisation et résilience) : client, serveur, décentralisé, distribué, p2p, RSS, désintermédiation, cybernétique, feed-back, auto-régulation, Neutralité du net
Wu, Tim, Network Neutrality, Broadband Discrimination Journal of Telecommunications and High Technology Law, Vol. 2, p. 141, 2003.
Lévy, Pierre, 1994, L'Intelligence collective : Pour une anthropologie du cyberspace, La découverte.
Lecture
Lessig, Lawrence. 2000. "Code Is Law. On Liberty in Cyberspace". Harvard Magazine (traduction française).
Notions : Code is law, code, architecture web, algorithme, PageRank, consentement.
Références ↓Lessig Lawrence. 1999. Code and Other Laws of Cyberspace. Basic Books (pdf).
Lessig, Lawrence. 2000."Cyberspace’s Constitution, Draft 1.1", Lecture given at the American Academy, Berlin, Germany, February 10, 2000.
Lessig Lawrence. 2006. Code version 2.0. Basic Books (pdf).
Internet est de plus en plus confronté aux territoires
politiques, géopolitiques, économies, cultures, ressources…
Notions : Balkanisation d’Internet, fractures numériques, cyberwarfare, ressources (énergies et métaux rares), digital labor, IRL, smart city
Graham, Mark, Straumann, Ralph K et Hogan, Bernie. 2015. "Digital Divisions of Labor and Informational Magnetism: Mapping Participation in Wikipedia", Annals of the Association of American Geographers, vol. 105, n°6, p. 1158‑1178.
Le coût négligeable de la circulation et de la reproduction de l’information ne signifie aucunement que le cout initial de sa production le soit aussi...
Notions : économie de l’attention, dopamine, économie du partage, économies d’échelle, effets de réseau, bien rivaux, digital labor, DRM (Digital Rights Management), droits voisins, adblocker, longtail, API
Références ↓
Citton, Yves (dir.). 2014. «Introduction» in L'économie de l'attention: Nouvel horizon du capitalisme ?. La Découverte.
Cardon, Dominique et Casilli, Antonio A. 2015. «Qu'est-ce que le digital labor?». INA Editions.
Quelle est la valeur de la liberté d’expression lorsque l’on a plus l’assurance de l’identité de la source ?
Notions : cookies, cookies tiers, tracking, geotraking, gatekeeper, troll, sock puppet/faux-nez, clickbait, fake news, bullshit, post-truth society, deepfake, GPT-3, publicité ciblée, revenge porn/pornographie involontaire, harcèlement, cyberbullying, sous-veillance, assignation à la transparence, droit à l’oubli, cancel culture, information overload/surcharge informationnelle
Références ↓
Yochai Benkler, Robert Fais and Hal Roberts, Network Propaganda Oxford University Press, 2018.
Roy Pinker , Fake news & viralité avant Internet, CNRS Editions, 2020.
Sarah T. Roberts, Derrière les écrans, La Découverte, 2020.
En l’absence d’auto-régulation, la régulation est de plus en plus déléguée à des algorithmes, sans pour autant être efficiente et explicite...
Notions : Astroturfing, A/B Testing, bulles de filtre, PageRank, black box society, cybernétique, social credit system (Chine), consentement, biais, data driven society, intelligence artificielle, big data, machine learning, deep learning, gouvernance algorithmique
Références ↓
Rouvroy, A. & Berns, Thomas. 2013. «Gouvernementalité algorithmique et perspectives d’émancipation». Réseaux, 177, 1, pp 163–196.
boyd D., Crawford K. 2012. "Critical questions for big data", Information, Communication & Society, 15, 5, pp 662‑679.
Casilli, Antonio. 2019. « En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic ». Seuil.
Joy Buolamwini. 2016."How I'm fighting bias in algorithms", at TEDxBeaconStreet.
O'Neil, Cathy. 2016. "Weapons of Math Destruction: How Big Data Increases Inequality and Threatens Democracy", New York : Crown/Archetype.
Pariser, Eli. 2011. "The Filter Bubble: What the Internet Is Hiding from You", The Penguin Press.
Pasquale, Frank. 2015. "The Black Box Society: The Secret Algorithms That Control Money and Information", Harvard University Press.
Sunstein, Cass R. 2007. "Republic.com 2.0", Princeton University Press.
La décentralisation du réseau n’assure aucunement celle des pratiques.
Notions : GAFAM (BATHX, NATU…), blockchain (preuve d’enjeu et preuve de travail), bitcoin, hypercentralité, (ré)intermédiation, désintermédiation, réintermédiation, ubérisation, plateformisation, winner takes all
Références ↓
Boullier Dominique, « Politiques plurielles des architectures d'Internet », Cahiers Sens public, 2008/3 (n° 7-8), p. 177-202.
Méadel, Cécile et Francesca Musiani (coord.). 2015. Abécédaire des architectures distribuées. Presses des Mines.
Satoshi Nakamoto. 2009. "Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System". Bitcoin.org.
Satoshi Nakamoto. 2009. "Bitcoin open source implementation of P2P currency".P2P Foundation.
La résilience du réseau n’assure aucunement celle des dispositifs qui s’y connectent.
Notions : IoT, firewall, Hacking (black & white hat), distributed denial of service (DDoS), surveillance, Wikileaks, Digital Dark Age
Lecture
danah boyd. 2016. "It’s not cyberspace anymore . Data & Society: Points.
How dare you!
You have stolen my dreams and my childhood with your empty words. And yet I'm one of the lucky ones.
People are suffering. People are dying.
Entire ecosystems are collapsing...
Greta Thunberg, U.N. Climate Action Summit, 23 September 2019
En 2023, il n’est plus possible de dire : « je ne savais pas ». L’environnement biophysique est lourdement affecté par les activités humaines. Ces activités, en forte croissance à l’échelle planétaire, exigent l’extraction massive de matières premières, émettent énormément de gaz à effet de serre et répandent des déchets toxiques sans commune mesure avec ce qui prévalait il y a quelques décennies. À présent, nous avons pleinement conscience que nous affectons lourdement les réserves d’eau potable, la qualité des sols, la biodiversité et le climat, tout en épuisant des ressources non renouvelables à l’échelle de l’humanité. Pour une part importante de la population, les conditions de vie se sont considérablement améliorées, mais sans considération de leur durabilité.
Dans ces conditions, l’impératif de durabilité s’impose chaque jour avec plus d’intensité. À l’échelle individuelle, le sentiment d’impuissance peut être démotivant, alors que le politique peine à organiser une réponse appropriée à l’échelle planétaire. Appréhender un tel défi exige de prendre du recul, et de saisir à quel point cette puissance de destruction est étroitement liée à la révolution industrielle. En à peine deux siècles, les modes d’extraction, de production, de transport et de communication se sont remarquablement développés. Notre maîtrise croissante de l’énergie, de la physique, de la chimie et de la biologie a démultiplié notre capacité à modifier l’environnement à notre convenance. Dès lors, comment concilier la technique et le politique, le temps des élections et celui des écosystèmes, notre confort du jour et celui des générations à venir ?
Les enjeux écologiques du numérique s’inscrivent en cela dans une dynamique engagée depuis plus d’un siècle. Le développement de l’informatique repose sur des logiques d’extraction et de puissance qui ne peuvent plus négliger les ressources dont elles dépendent. Au même titre que l’automobile, l’habitat pavillonnaire, l’eau chaude, le réfrigérateur, le radiateur, la climatisation ou la machine à laver, il faut considérer l’ordinateur personnel, le smartphone, le Web ou l’intelligence artificielle à l’aune de ce qui en assure la conception et l’utilisation quotidienne.
En 2023, il n’est plus possible de parler du streaming, du courriel, de jeux vidéo ou d’intelligence artificielle sans considération de la pluralité des pratiques correspondantes. Afin d’orienter nos imaginaires et nos actions vers une transformation profonde et durable de nos modes d’existence, nous devons hiérarchiser convenablement ce à quoi nous tenons vraiment, et identifier clairement les actions individuelles et collectives qui ont le plus d’effets sur notre environnement biophysique. Tant que les injonctions à trier nos courriels ou à regarder des films en basse résolution ne seront pas rapportées à nos moyens de transport, de chauffage, de construction ou d’alimentation, nous ne serons pas à la hauteur d’enjeux qui s’imposeront d’eux-mêmes tant que nous les négligerons.
Ce séminaire propose d’affronter cette complexité et d’engager ce changement vers une considération plus précise de la relation entre le numérique et notre environnement, deux enjeux sociétaux prioritaires pour l’Université de Lausanne. En valorisant la pluralité des contextes, en rapportant toujours les approximations aux ordres de grandeur correspondants et en inscrivant le numérique dans une perspective plus générale, ce séminaire propose de développer une pensée critique qui ne s’arrêtera pas à la fin d’un semestre. Elle engage à articuler les échelles, les temporalités, les quantités et les singularités, afin de dégager progressivement un paysage plus lisible, à partir duquel il sera plus aisé d’agir et de contribuer à l’avènement d’un monde plus durable.
La production de smartphones et d'ordinateurs est à présent reconnue comme l'impact majeur du numérique sur l'environnement. Cela concerne la biodiversité menacée par l'extraction des matières premières, la consommation excessive de ressources, les émissions de CO2 liées à leur fabrication et à leur transport, ainsi que l'accumulation de déchets électroniques.
Face à cette crise écologique, le droit à la réparation se pose comme une solution politique essentielle.
Malgré les efforts politiques pour lutter contre l'obsolescence matérielle, la confusion persistante dans ce domaine entrave la capacité des individus à agir efficacement.
Références ↓iFixit (en cours) : We Must Secure Our Right to Repair Everything We Own
Ademe (en cours) : Le smartphone. Une relation compliquée
Le Monde - collectif (2017) : « La vraie révolution serait qu’Apple produise des smartphones socialement, écologiquement et fiscalement soutenables »
Greenpeace (2017) : Guide to Greener Electronics 2017
Halte à l’obsolescence programmée - HOP (en cours) : 8 astuces pour acheter un téléphone durable
FNAC-Darty (en cours) : Baromètre du SAV - Smartphone
Apple (2021) : Apple annonce la mise en place du programme Self Service Repair
Que Choisir ? (2021) : Indice de réparabilitéLe consommateur bien mal éclairé
iFixit (2023) : California Just Became the Third State to Pass Electronics Right to Repair
Frandroid (2023) : Smartphones durables : quel téléphone a la meilleure durée de vie en 2023 ?
Framework (en cours) : We are not sustainable
iFixit (en cours) : Indices de réparabilité smartphone
iFixit (2023) : Nous baissons rétroactivement notre indice de réparabilité de l’iPhone
Ministère de la transition écologique (2023) : Indice de réparabilité
Commission Européenne (2023) : Droit à la réparation: la Commission introduit de nouveaux droits pour les consommateurs en vue de réparations faciles et attrayantes
Fédération Romande des consommateurs - FRC (2021) : L'enjeu de la réparabilité
Wikipedia (en cours) : Déchets d'équipements électriques et électroniques
Source de l’illustration : Fairphone
Les data centers, indispensables au stockage et à la gestion des données, ont un impact écologique préocuppant. Ils consomment énormément d'énergie, utilisent de grandes quantités d'eau pour le refroidissement, affectent la biodiversité locale, émettent des gaz à effet de serre et génèrent des déchets électroniques.
Bien que l'évaluation de leur impact soit compliquée par la diversité des pratiques et la communication variable des acteurs, il ne faut pas négliger que ces centres, en mutualisant le traitement des données, peuvent être plus efficaces que des équipements individuels dispersés.
Références ↓IEA - International Energy Agency (2023) : Data Centres and Data Transmission Networks
IEA - International Energy Agency (2019) : Digital technologies, energy, and climate
Greenpeace (2017) : Clicking Clean
Apple (2018) : Tous les sites d’Apple sont à présent alimentés à 100% par de l’énergie renouvelable (2018)
Google (2021) : Our commitment to water stewardship
Facebook (2021) : Achieving our goal: 100% renewable energy for our global operations
Microsoft (2022) : As the world goes digital, datacenters that make the cloud work look to renewable energy sources
Amazon (en cours) : The Cloud, (2022) : Renewable Energy Methodology, (2022) : 2022 Sustainability Report.
Numérama (2020) : Réconcilier data centers et écologie : le défi d’Infomaniak
Infomaniak (en cours) : Nos 20 engagements
Source de l’illustration : Infomaniak
La 5G nécessite un réseau d'antennes plus dense que ses prédécesseurs et suscite un débat sur la nécessité de renouveler fréquemment les équipements.
Bien qu'elle utilise une orientation du signal plus ciblée et qu'elle soit plus efficace énergétiquement par donnée transmise, l'augmentation du trafic pourrait par ailleurs entraîner une hausse de la consommation d’énergie.
Des inquiétudes se portent également sur les effets de ses ondes, spécialement sur les oiseaux et sur les insectes.
ANSES (2022) : 5G : des travaux actualisés suite à la consultation publique
Confédération Suisse (en cours) : Plateforme d'information sur la 5G et la téléphonie mobile
Internet Actu (2015) : Pour contenir la consommation d’énergie d’internet faudra-t-il limiter sa vitesse ?
Polytechnique insights (2022) : Will 5G improve or worsen our digital carbon footprint?
The Henry M. Jackson School of International Studies, University of Washington (2020) : What Will 5G Mean for the Environment?
The Encyclopedia of the Environment (2023) : Why 5G?
France Culture - Radio France (2020): 5G : des émissions pour comprendre ce qui fait débat
RTS Découverte (en cours) : Dossier : La 5G
Shift Project (2021) : Impact environnemental du numérique : tendances à 5 ans et gouvernance de la 5G
Source de l’illustration : Confédération Suisse
La visioconférence offre une alternative aux déplacements, réduisant ainsi les émissions associées. Elle nécessite néanmoins une énergie significative, favorise le renouvellement ou la production d'équipements dédiés et accroît parfois la fréquence ou la diversité des réunions.
Bien que son bilan carbone puisse être favorable, en particulier lorsqu’il est comparé aux déplacements aériens, il est difficile d’apprécier son impact environnemental sans considérer la pluralité des pratiques qui accompagne son développement considérable depuis la pandémie de Covid-19.
Agence de la transition écologique - ADEME (en cours) : Impact CO2 du numérique
Welcome to the jungle (2022) : Le télétravail est-il vraiment meilleur pour l'environnement ?
Quantis - EPFL (2019) : Empreinte environnementale d’une visio-conférence
Zoom - Blog (2019) : How Video Meetings Are Helping Reduce Environmental Impact
MIT News (2021) : How to reduce the environmental impact of your next virtual meeting
Visio : gagnez en impact ! - Sophie Backer (2021) : La visioconférence : c’est parti pour durer !
Développement territorial - Magali Talandier (2023) : Mutations résidentielles et reconnexion fonctionnelle des espaces
BBC (2021) : Éteignez votre caméra pendant les réunions virtuelles ... cela pourrait aider à sauver l'environnement
Office Federale de l’environnement - OFEV (2021) : Nouveaux modes de travail: Le télétravail profite aussi au climat
L’éveilleur - Université de Sherbrook (2021) : Visioconférence, un moindre mal environnemental ?
Greenspector (2022) : L’impact de nos usages en visioconférence sur mobile et PC
Energy and buildings (2020) : Does telecommuting save energy? A critical review of quantitative studies and their research methods
Webex (2021) : Pour un travail d’équipe efficace, allumez votre caméra (ce sont les données qui le disent)
Computer Communications (2014) : Comparison of the energy, carbon and time costs of videoconferencing and in-person meetings
Source de l’illustration : Zoom
Le volume massif de courriels engendre un impact environnemental significatif. Cet impact est renforcé par des pièces jointes volumineuses, la proportion très importante de spams et la consultation régulière des messages sur différents appareils.
Contrairement à certaines recommandations, une part importante de leur impact ne se situe pas dans le transfert des messages, mais plutôt dans leur écriture et leur consultation. C’est pourquoi l'effacement d'anciens messages peut avoir un effet sur l'environnement paradoxalement plus néfaste que de simplement les conserver.
Dans le contexte actuel, l’impact du courriel peut néanmoins être relativisé par d’autres pratiques, telles que les médias sociaux et le streaming en général, qui génèrent des volumes de données et des temps d'écran bien supérieurs.
Agence de la transition écologique - ADEME (en cours) : Impact CO2 du numérique
Mike Berners-Lee (2010) : How Bad Are Bananas?
The Guardian (2010) : What's the carbon footprint of ... email?
France Inter -
La chronique environnement (2020) : Contre le "merci" envoyé par courrier électronique !
Quartz (2020) : Don’t worry about the carbon footprint of your emails
Ademe (2021) : Analyse comparée des impacts environnementaux de la communication par voie électronique
France Info (2022) : Vrai ou faux Climat : envoyer un email de moins par jour permet-il d'économiser 16 tonnes de CO2 ?
Libération (2022) : Envoyer un mail avec une pièce jointe consomme-t-il plus d’énergie que de laisser une ampoule allumée, comme le dit Agnès Pannier-Runacher?
CNRS - EcoInfo (2022) : Tordons le cou aux discussions sur l’impact des e-mails
The Conversaton (2023) : Envoyer moins de courriels : un geste symbolique, mais inefficace, pour le climat
BBC (2020-03-06) : Why your internet habits are not as clean as you think
BBC (2020-11-19) : Climate change: Can sending fewer emails really save the planet?
Sustainable Production and Consumption (2022) : Sending fewer emails will not save the planet! An approach to make environmental impacts of ICT tangible for Canadian end users
Les numériques (2022) : Le vrai coût écologique d’un email
Pierre Beyssac (2021) : L’impact environnemental du volume de données, une arnaque intellectuelle
Forbes (2023) : How Eco-Friendly Is It To Delete Your Emails?
Présentation de cette séance (2023) : L'impact environnemental du courrier électronique
Source de l’illustration : Microsoft
L’impact environnemental du streaming concentre une part croissante de l’attention, avec le développement remarquable de plateformes telles que Netflix, Disney+, Amazon Prime, YouTube ou TikTok.
Les infrastructures requises pour soutenir ce type de service (centres de données et réseaux de transmission) nécessitent des ressources très importantes, accrues par l'amélioration continue des standards de qualité vidéo, qui encourage un renouvellement régulier du matériel.
L'évolution du marché en faveur d'une production plus abondante de contenus engendre par ailleurs un impact environnemental significatif, notamment pour les grandes productions, mais aussi avec le développement considérable des productions individuelles plus ou moins professionnelles.
En raison de l'importance du streaming, il est essentiel de différencier la pluralité des plateformes et des dispositifs utilisés, qu'il s'agisse d'un vidéoprojecteur, d'un téléviseur, d'une tablette ou d'un smartphone, leurs impacts respectifs pouvant être incomparables.
Références ↓Agence de la transition écologique - ADEME (en cours) : Impact CO2 du numérique
The shift project (2019): Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne
The shift project (2020) : The Shift Project a-t-il vraiment surestimé l’empreinte carbone de la vidéo en ligne ? (2020)
Les numériques (2020) : Le vrai coût écologique du streaming vidéo
CarbonBrief (2020) : Factcheck: What is the carbon footprint of streaming video on Netflix?
Heidi News (2021) : La vérité sur l’empreinte carbone du numérique
Greenspector (2020) : Étude d’impact de la lecture d’une vidéo Canal+
Numérama (2020) : Fin des forfaits Internet fixes illimités en France ? L’idée fait presque l’unanimité contre elle
Pierre Beyssac (2021) : L’impact environnemental du volume de données, une arnaque intellectuelle
France Inter - La Terre au carré (2022) : Le streaming : une pollution numérique aux multiples visages
Engie (2022) : Quelle est la consommation électrique d’une télévision et comment la calculer ?
Swisscom (en cours) : Consommation d’énergie de vos appareils Swisscom
Gauthier Roussilhe (2022) : Explications sur l’empreinte carbone du streaming et du transfert de données
Présentation de cette séance (2023) : L’impact du streaming sur l’environnement
Source de l’illustration : Netflix
L'impact environnemental du Bitcoin est principalement attribué à son mécanisme sous-jacent : la "preuve de travail" (Proof of Work, PoW) utilisée lors du minage. Ce processus requiert que les mineurs utilisent des ordinateurs puissants pour résoudre des problèmes mathématiques exigeants, garantissant ainsi la sécurité de la blockchain. La consommation d'énergie engendrée est structurellement inhérente au Bitcoin.
Cette énergie, souvent issue de sources non renouvelables, donne au Bitcoin une empreinte carbone très importante. Par ailleurs, le matériel de minage a une durée de vie limitée, générant des déchets électroniques considérables.
En dépit des critiques, certains soulignent que les systèmes financiers traditionnels ont également un coût énergétique. Néanmoins, l'intensité énergétique du Bitcoin demeure une préoccupation majeure, qui engage à la recherche d'alternatives plus durables.
Références ↓University of Cambridge (en cours) : The Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index
The New York Times (2023) : The Real-World Costs of the Digital Race for Bitcoin
The New York Times (2021) : Bitcoin Uses More Electricity Than Many Countries. How Is That Possible?
Time (2022) : Bitcoin Could Be as Bad for the Planet as Beef
Verdict (2022) : Ukraine-Russia war puts limelight back on bitcoin – and its carbon footprint
Swedish Financial Supervisory Authority and the Swedish Environmental Protection Agency (2021) : Crypto-assets are a threat to the climate transition – energy-intensive mining should be banned
The Verge (2022) : Could a ‘Crypto Climate Accord’ erase cryptocurrencies’ carbon footprint?
The New York Times (2021) : Bitcoin’s Climate Problem
Wired (2017) : Bitcoin Mining Guzzles Energy—And Its Carbon Footprint Just Keeps Growing
The Conversation (2019) : Minage de bitcoin, la grande redistribution géographique mondiale
Le code a changé (2023) : À qui profite le bitcoin ?
Numérama (2023) : Le Bitcoin est une crypto assoiffée d’eau : sa consommation devient inquiétante
Source de l’illustration : BitRiver
L'impact environnemental des jeux vidéo est souvent négligé, car il est principalement concentré sur le segment des joueurs. Contrairement à des services numériques de grande consommation comme le streaming, les jeux vidéo requièrent une sollicitation beaucoup plus intense des ressources matérielles et énergétiques, tant pour le transfert des données que pour leur traitement.
Cette consommation est essentiellement due à la richesse visuelle des jeux actuels et aux unités de traitement graphique (GPU) qui en assure le rendu. Si le cloud gaming permet de mutualiser ce traitement dans des data centers, cela se fait au prix d’un transfert très important et continu de données.
Par ailleurs, la recherche incessante de graphismes plus réalistes et de meilleures performances incite les joueurs à renouveler régulièrement leurs équipements.
Cet impact est donc davantage individuel que collectif, et interroge sur la médiatisation de l’impact environnemental du numérique, qui responsabilise individuellement tout en négligeant les pratiques individuelles dont l’impact est pourtant le plus important.
Références ↓The Guardian (2023) : Can video games change people’s minds about the climate crisis?
United Nation - Environment programme (2023) : Gaming industry spotlights threats to the planet
Project Drawdown (2023) : How the gaming industry can tackle the climate crisis
Bloomberg (2022) : There’s a Small But Growing Push to Make Video Gaming Greener
The Guardian (2022) : TechScape: Will the video games industry ever confront its carbon footprint?
Wired (2022) : How to Make the Video Game Industry Greener
Wired (2020) : Next-Gen Gaming Is an Environmental Nightmare
The Breakthrough Institute (2021) : If Gaming Is an Environmental Nightmare, Then So Is Hiking
Microsoft (2023) : Gaming Sustainability
Sony (2020) : PlayStation’s One Year Update on “Playing for the Planet”
Ars Technica (2022) : Examining the game industry’s hidden impacts on climate change
Source de l’illustration : Nvidia
La publicité ciblée, en s'appuyant massivement sur la collecte et l'analyse de données, induit un coût environnemental non négligeable. Ces données, traitées et stockées dans d'importants centres de données, consomment une énergie et des ressources considérables (matières premières, eau…), notamment pour le fonctionnement et le refroidissement des serveurs.
Plus cette publicité est précise, plus elle sollicite ces ressources. Par ailleurs, en étant plus efficace, la publicité ciblée peut inciter à une consommation accrue, augmentant ainsi indirectement l'impact environnemental lié à la production et au transport des biens.
Si cette approche marketing présente des avantages en termes d'efficacité, elle soulève des questions cruciales sur son empreinte écologique, principalement en raison de la gestion énergivore des données.
Références ↓The Shift Project (->2022) : « Carbonalyser » : l’extension de navigateur qui révèle combien surfer sur le web coûte au climat
NextInpact (2022) : L'affichage des pubs en ligne consomme énormément d'énergie
Environmental Impact Assessment Review (2018) : Environmental impact assessment of online advertising
The Wall Street Journal (2022) : Digital Advertising Companies Look to Reduce the Industry’s Carbon Footprint (PDF).
Bortzmeyer (maj. 2022) : Indiquer la consommation énergétique par requête a-t-il un sens ?
Source de l’illustration : Google
L'intelligence artificielle (IA), en particulier le deep learning, entraîne une consommation énergétique majeure, principalement lors de l'entraînement des modèles. Les modèles de langage tels que les LLM nécessitent d'énormes bases de données, sollicitant fortement les centres de données pendant de longues périodes. Ce processus d'entraînement se traduit par un coût environnemental de plus en plus significatif.
L’innovation rapide dans le domaine de l'IA implique l'entraînement et la mise à jour régulière de nombreux modèles concurrents. Cette effervescence génère une obsolescence rapide des infrastructures utilisées, engendrant des défis supplémentaires en termes de durabilité et de gestion des déchets électroniques.
En revanche, une fois qu'un modèle est entraîné, son exploitation est nettement moins exigeante en énergie. L'IA offre par ailleurs des opportunités de réduire l'impact environnemental à une échelle plus large. Si elle est déployée judicieusement et en accord avec des objectifs environnementaux, elle peut optimiser les chaînes logistiques, la production d’énergie et contribuer à la découverte de matériaux ou de technologies plus respectueuses de l’environnement.
Références ↓Deep Mind (2017) : DeepMind in talks with National Grid to reduce UK energy use by 10%
Joler and Crawford (2018) : Anatomy of an AI system
MIT Technology Review (2019) : Training a single AI model can emit as much carbon as five cars in their lifetimes
The Guardian (2019) : Can the planet really afford the exorbitant power demands of machine learning?
DeepMind (2019) : Machine learning can boost the value of wind energy
Google Research (2022) : Good News About the Carbon Footprint of Machine Learning Training
Google Research (2023) : Green Light. Using Google AI to reduce traffic emissions
Google Cloud (2023) : Google Cloud T5e
Arxiv (2023) : The Carbon Emissions of Writing and Illustrating Are Lower for AI than for Humans
The New Yorker (2023) : What We Still Don’t Know About How A.I. Is Trained
Hugging Space - sasha (2023) : CO2 Inference Demo 🌎 💻 ⚡
Next (2023) : Difficile évaluation du coût environnemental et financier de l’utilisation des grands modèles de langage
Source de l’illustration : Google Cloud T5e
L'expansion rapide du secteur numérique a mis en lumière ses implications environnementales, englobant non seulement la consommation d'énergie des vastes centres de données, mais aussi l'extraction des minéraux essentiels à la fabrication des composants électroniques.
Néanmoins, bien que ces préoccupations soient légitimes, il convient de rappeler que l'empreinte du numérique, en termes de consommation énergétique et d'émissions de CO2, demeure relativement modeste à l'échelle globale. Des secteurs comme le chauffage, la climatisation, la mobilité ou encore l'industrie lourde dominent largement en matière d'impact environnemental. Par ailleurs, les terres rares, fréquemment évoquées dans le débat technologique, sont en réalité davantage exploitées dans d'autres industries.
Ainsi, il est primordial de bien contextualiser les impacts du numérique et d'orienter prioritairement nos efforts vers les domaines les plus consommateurs en ressources et les plus polluants pour notre environnement. Le numérique ne fait pas exception, à condition de ne pas mettre sur le même plan des pratiques dont l’impact est incomparable.
Références ↓Le Monde (2023) : Savez-vous ce qui émet un peu ou beaucoup de CO2 : prendre l’avion, manger de la viande ou utiliser un sèche-linge pendant un an ?
Le Temps (2023) : Quelles sont les actions les plus efficaces pour réduire son empreinte carbone?
Agence de la transition écologique - ADEME (en cours) : Connaissez-vous votre empreinte sur le climat ?
Agence de la transition écologique - ADEME (en cours) : Impact CO2 du numérique
RTS - Office fédérale de l'environnement (2020) : Ecobilans de nos gestes du quotidien (PDF de synthèse)
Portail français
des ressources minérales
non énergétiques
(2018) : La structure traditionnelle du marché du cobalt est bouleversée par les besoins de la mobilité électrique
Le Monde (2021) : L’impact environnemental « potentiellement catastrophique » du véhicule autonome
France Culture - La vie numérique (2016) : Faire de l'écologie avec des données obsolètes
Gauthier Roussilhe (en cours) : Explorer les écosystèmes numériques possibles dans un monde soutenable
Youmatter (2019) : Le numérique : pire des pollutions ? Pourquoi cette idée est fausse
The Guadian (2010) : What's the carbon footprint of ... a new car?
TCS (en cours) : Empreinte carbone des véhicules
Engie (2023) : Quels sont les appareils qui consomment le plus à la maison ?
Bortzmeyer (2020) : Mesurer la consommation d'électricité de ses appareils à la maison
Pierre Beyssac (2020) : La sobriété numérique, oui mais pour quoi faire ?
Source de l’illustration : European Court of Auditors
Source de l’illustration (Développement durable) : Confédération Suisse
Synthèse de la perception de l'impact environnemental des différentes activités numériques
d'après les résultats de l'enquête menée à la fin du semestre auprès des étudiant·e·s.
Ce blog présente une sélection de l’actualité. Il s’agit essentiellement d’extraits non commentés d’articles de presse, qui font l’objet d’un traitement développé lors des séances.
Les sujets traités dépassent parfois le programme de cet enseignement et s’inscrivent plus généralement dans le programme du master en humanités numériques de l’UNIL.
Beaude, Boris. 2012. Changer l’espace, changer la société. Editions Fyp (Internet Ends, Network Notebook, 2016, english version, CC BY-NC-SA).
Beaude, Boris. 2014. Les fins d’Internet. Editions Fyp.
Beuscart, Jean-Samuel, Eric Dagiral et Sylvain Parasie (dir.). 2016. Sociologie d’internet, Armand Colin.
Boullier, Dominique. 2016. Sociologie du numérique. Armand Colin.
Cardon, Dominique. 2015. A quoi rêvent les algorithmes. Seuil.
Cardon, Dominique. 2019. Cultures numériques. Presses de Sciences Po.
Méadel, Cécile et Francesca Musiani (coord.). 2015. Abécédaire des architectures distribuées. Presses des Mines.
Le Crosnier, Hervé et Valérie Schafer (dir.). 2019. La neutralité de l’internet : Un enjeu de communication, CNRS Éditions.
Lévy, Pierre. 1994. L'Intelligence collective : Pour une anthropologie du cyberspace, La découverte.
Turner, Fred. 2012. Aux sources de l’utopie numérique, C&F éditions (préface de Dominique Cardon).
Version originale : From Counterculture to Cyberculture: Stewart Brand, the Whole Earth Network and the Rise of Digital Utopianism 2006, University of Chicago Press.
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Barats, Christine. (dir.). 2016. Manuel d'analyse du web, Armand Colin.
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Nakamoto, Satoshi. 2009. "Bitcoin open source implementation of P2P currency". P2P Foundation.
Cet enseignement est validé par la remise de trois documents :
Une « déclaration d’indépendance du cyberespace », dont la longueur ne doit pas dépasser celle de John Perry Barlow (cf supra).
La participation au séminaire, accompagnée d’une synthèse personnelle
L'analyse d’un enjeu environnemental du numérique portant sur l’une des séances
La « déclaration d’indépendance du cyberespace » est un document simple, destiné à un large public, qui présente une proposition personnelle des enjeux sociaux et politiques d’Internet. Le titre est libre et peut être adapté au contenu de la déclaration.
Ce document est obligatoire et individuel.
En revanche, la subjectivité de la proposition faisant partie de la démarche, ce document n'est pas évalué.
La validation de cet enseignement suppose de participer aux séances du séminaire, en préparant les séances (lecture préalable) et en contribuant à la qualité des discussions lors des séances.
Cette participation s’accompagne d’une synthèse, élaborée tout au long du semestre, qui rend compte des enjeux abordés, de leur complexité et de leur importance relative en termes de durabilité. Cette synthèse peut articuler toutes les séances de manière transversale. Elle ne doit pas dépasser 3 pages.
Comme pour tous les séminaires, cette partie ne fait pas l’objet d’une notation. Elle est en revanche obligatoire.
Le principal rendu de cet enseignement repose sur l'analyse de l’un des enjeux environnementaux du numérique abordé lors des séances du séminaire.
Choix des séancesL’analyse se décompose en deux moments :
Présentation orale lors de la séance choisie, et proposition de roles pour le séminaire.
Rendu écrit de fin de semestre
Le rendu doit idéalement considérer toutes les composantes suivantes :
Consommation énergétique ↓ :
Production : Énergie nécessaire à la fabrication des équipements.
Utilisation : Énergie utilisée pendant le fonctionnement de la technologie.
Fin de vie : Énergie liée au recyclage, à la décomposition ou à l'élimination.
Ressources non énergétiques ↓ :
Extraction : Impact de l'extraction des matériaux (minéraux, métaux rares, etc.).
Fabrication : Ressources nécessaires à la création des équipements.
Obsolescence : Durée de vie des équipements et nécessité de remplacement.
Eau ↓ :
Consommation : Quantité d'eau utilisée.
Pollution : Impact sur les eaux souterraines, les rivières et les océans.
Émissions de gaz à effet de serre (GES) ↓ :
Production : Émissions liées à la fabrication.
Utilisation : Émissions liées à l'usage de la technologie.
Fin de vie : Émissions associées au recyclage ou à la mise au rebut.
Déchets ↓ :
Production : Déchets générés lors de la fabrication.
Utilisation : Déchets générés pendant l'usage (ex : emballages, batteries).
Fin de vie : Gestion des équipements hors d'usage (recyclage, décharge).
Effets indirects ↓ :
Changements comportementaux : Nouvelles habitudes et pratiques induites par la technologie.
Économies de substitution : Réduction des impacts grâce à l'adoption de la technologie (ex : diminution des déplacements grâce à la visioconférence).
Effets rebond : Augmentation de la consommation due à des gains d'efficacité.
Opportunités d'atténuation ↓ :
Innovations technologiques : Solutions pour réduire l'impact (ex : énergies renouvelables, optimisation des processus).
Pratiques durables : Éco-conception, recyclabilité, durabilité.
Sensibilisation et éducation : Connaissance de l'impact et adoption de meilleures pratiques.
Le traitement de ces problématiques spécifiques devra considérer :
la difficulté à trouver des données fiables sur le sujet
le traitement médiatique du sujet, en identifiant les sources mobilisées
la différence entre l’impact individuel et collectif (impact unitaire marginal ou important par exemple)
la pluralité des contextes (France & Allemagne, Samsung & Apple ou Smartphone & TV par exemple)
l’impact relatif, rapporté à d’autres pratiques numériques, mais aussi à l’ensemble des pratiques (transport, chauffage, alimentation…)
la complexité de l’évaluation de l’impact selon toutes les dimensions considérées
Ce document a surtout vocation à encourager une réflexion personnelle qui engage à saisir la complexité de l’impact environnemental du numérique. Elle a vocation à encourager une perspective critique susceptible de dépasser la confusion et les amalgames récurrents dans ce domaine, et d’avoir une meilleure prise sur les défis environnementaux présents et à venir.
Ce document doit être composé de 32500 signes (+/- 10%), accompagné de références (bibliographie, articles de presse, sites…). Le nombre de signes comprend les espaces et les notes de bas de page. Les rendusexceptionnellement à deux doivent être composés de 25000 signes.
La qualité de la « Déclaration d’indépendance du cyberespace » et la contribution à la qualité des débats lors des séances du séminaire seront prises en compte pour ajuster la note finale (+/- ¼ de point).
Les documents (la Déclaration d’indépendance du cyberespace et l’Analyse d’un enjeu environnemental) doivent être remis au plus tard le 9 janvier 2024 à 17h au format PDF à l’adresse suivante : rendus_espi AT beaude.net.