La Hadopi préconise donc aux sites de téléchargement légal de se positionner tôt sur les noms des films (avant leur sortie), de s’associer aux sites “éditoriaux” pour profiter de leur bon référencement et de choisir des mots-clés plus populaires, par exemple plutôt tenter d’apparaître sur “streaming” plutôt que sur “VOD”, ce qui sonne comme un conseil de bon sens. Dans un rapport publié fin février, la Hadopi réfléchissait également dans l’autre sens, en imaginant un déclassement des résultats illicites par Google lui-même, pour privilégier les autres résultats. La visibilité ne serait pourtant pas le premier problème, selon les internautes. Seuls 8 % des internautes estiment ainsi que l’offre légale est difficile à trouver, selon la dernière étude de la Hadopi, datée de janvier. Toujours selon ce sondage, les internautes sont nettement moins nombreux à consommer uniquement des films sur des plateformes légales (67 %) qu’ils ne le sont pour les jeux vidéo (84 %) ou la musique (80 %). Les utilisateurs pointent surtout un prix trop élevé et une offre trop limitée. La rigidité de la chronologie des médias, soit l’arrivée tardive des films sur ces plateformes légales, est l’une des causes régulièrement soulignées du désintérêt des internautes pour l’offre légale, face à des téléchargements gratuits offrant plus de choix.