Dans un document fourni par Edward Snowden au quotidien néerlandais NRC Handelsblad, la NSA place ainsi Marseille, lieu de départ et d’arrivée de six câbles sous-marins, parmi ses 20 principaux points d’interception – sans préciser s’il s’agit d’un point d’accès « clandestin » ou du fruit d’une coopération avec les services français. En raison de l’investissement gigantesque qu’ils demandent, les câbles sont généralement construits et gérés par des consortiums internationaux regroupant de nombreux opérateurs, issus de différents pays. Une mutualisation qui a notamment permis aux services de renseignement britanniques de surveiller le câble TAT-14, qui relie les Etats-Unis à l’Allemagne en passant par la Haute-Normandie, selon des documents révélés en juin par la Süddeutsche Zeitung. L’espionnage par les Britanniques de trois autres câbles, partiellement possédés par Orange, est également avéré. Ces filins, qui passent à la fois par la Grande-Bretagne et la France, charrient quotidiennement les données de citoyens français.