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Les studios de jeux vidéo ne sont pas apolitiques, n’en déplaise au patron d’Epic Games

“Il y a des débats qui reviennent sans cesse, telles des vagues solides et constantes qui viennent éroder un château de sable érigé, fragile, en bordure de mer. L’illusion de la neutralité dans l’univers de la tech et du jeu vidéo en est un. La bâtisse chancelante, ici, est représentée par la reconnaissance, récente, du fait que la neutralité n’est qu’une construction universaliste, basée sur des critères subjectifs que l’on interprète, à tort, comme une sorte d’étalon incolore, inodore et inconséquent. Et les vagues, ce sont les mots de Tim Sweeney, le patron d’Epic Games, qui affirme, ce 12 février 2020, que les entreprises de jeux vidéo doivent être « des lieux neutres » et qu’elles doivent «  se séparer de tout ce qui est politique ». Comme si rien ne s’était passé depuis dix ans.”

Source : Les studios de jeux vidéo ne sont pas apolitiques, n’en déplaise au patron d’Epic Games

“Dans la Silicon Valley comme ailleurs, les stupidités, les escroqueries ou les erreurs stratégiques sont les contreparties du manque de discernement. On aurait tort de croire qu’elles sont dues à l’immaturité de flamboyants entrepreneurs. Les conseils d’administration des start-up californiennes sont largement composés d’experts en technologies de pointe et la moyenne d’âge dépasse 50 ans – 55 ans pour Facebook et même 75 ans chez Theranos !Mais la gouvernance de ces entreprises reste floue du fait que les dirigeants-fondateurs cumulent les fonctions de président et de directeur général et donc les pouvoirs de direction et de contrôle. De plus, les administrateurs sont souvent eux-mêmes des entrepreneurs de la Silicon Valley ou des fonds d’investissement qui les financent. Ce petit univers s’enthousiasme collectivement et s’autocélèbre collégialement. Il n’est pas étonnant que, dans une atmosphère aussi confinée où les montants des financements circulent sans entraves pour doper n’importe quel projet, on aboutisse parfois à des histoires hallucinantes”.

Source : Les « histoires hallucinantes » de la Silicon Valley

‘Pour Peter Thiel, l’intelligence artificielle participe du « big government ». Grâce au big data, le gouvernement – ou Google – « contrôle toutes les données » et peut prédire les comportements. D’ailleurs, « la Chine adore l’IA », constate-t-il. Au contraire, la blockchain permet des transactions cryptées et décentralisées, au-delà du contrôle des entités centrales. Et de conclure, devant les étudiants médusés : « Crypto, c’est libertarien. L’intelligence artificielle, c’est communiste. »Reid Hoffman a aussitôt rétorqué : « Crypto, c’est l’anarchie. L’intelligence artificielle, c’est l’Etat de droit. » Tout un débat. Dans la Silicon Valley, on ne sera bientôt plus républicain ou démocrate. On sera « crypto » ou « IA»’.

Source : « On ne sera bientôt plus républicain ou démocrate dans la Silicon Valley. On sera “crypto” ou “IA” »

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