Le modèle statistique des données ouvertes consiste, lui, à porter sur la place publique de la donnée “brute”. Les mouvements open data et big data induisent de ne plus se fier aux données catégorisées, mais à retrouver une donnée brute, le plus proche possible de la fiction ou du mythe d’une “nature sociale originelle”. Cette focalisation sur la donnée brute qui traverse les mouvements open data et big data est aussi une focalisation sur des données complètes. Comme si l’échantillonnage cher aux statisticiens ne suffisait pas, ne suffisait plus : il faut désormais toutes les données pour faire sens ! L’open data ne veut pas de données catégorisées. Il aspire des données au plus proche des traces des individus, comme si les catégories qui décrivent le monde n’étaient plus fiables ou plus assez stables